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La communication du harceleur

Refuser la communication directe.

Les harceleurs utilisent une communication indirecte.
Le pervers évitera de manière subtile les questions, il passe pour un sage aux yeux de certains. On passe dans un monde où la communication verbale n'est pas franche. Le harceleur lance uniquement des petites piques pour déstabiliser sa cible. Le harceleur ne parle jamais des problèmes qui le tracassent mais rend responsable les autres.
L’agresseur nie les conflits qu’il cause.

Déformer le langage

Le harceleur parle avec une voix neutre avec ses cibles. Il utilise cette voix pour déstabiliser sa cible. L’avantage pour le harceleur c’est qu’en utilisant cette voix il manipule les gens extérieurs au harcèlement.
Les anciennes victimes de pervers reconnaissent entre toutes cette tonalité, et cela ravive des peurs au plus profond d’eux. Le fond perd son importance au profit de la forme.
Le harceleur ne changera pas cette voix et restera calme pour forcer l’autre à s’énerver pour le discréditer.
Le harceleur fait tout pour énerver sa cible. Il fait tout pour ne pas être compris pour forcer l’autre à lui demander de répéter et ainsi légitimer son harcèlement car l’autre ne comprend pas.
Il fait de même sur le contenu, le contenu est toujours flou pour avoir plusieurs interprétations possibles.

Il laisse aussi ses phrases en suspens.
Le harceleur exprime des propos agressifs avec une voix calme transformant les réponses de la victime en réponses à côté de la plaque.
La cible va se sentir coupable alors qu’elle est victime.
Le harceleur peut aussi utiliser un langage inutilement compliqué. Cela permet d’empêcher la cible de réfléchir.

Mentir

Le pervers construit un univers plutôt que de mentir directement.
Le harceleur s’arrange pour que ces messages soit compris à retardement, pour éviter toute réaction et être totalement destructeur.
Le harceleur arrive à dire sans dire, il fait énormément de sous-entendus difficiles à déceler mais qui restent dans la tête.
Si le harceleur est trop direct, sa victime pourra se défendre car elle aura détecté les attaques et pourra les dénoncer, alors que si le travail de sape se fait discrètement pour le faire douter, elle ne pourra pas se défendre.
Le harceleur peut aussi répondre de manière floue ou à côté pour mentir, parfois le harceleur répond par une autre question qui n’a aucun rapport.
Le menteur peut aussi jouer sur les détails.
Le pervers cherchera toujours le moyen d’avoir raison. Le harceleur éprouve un plaisir aux confrontations contrairement à la victime, c’est comparable aux trolls de nos jours sur internet.
Le harceleur sème aussi un trouble entre la réalité et le mensonge chez la victime.
Le pervers peut venir à mentir directement si il sent que sa cible est suffisamment affaiblie à un tel point qu'elle peut croire au mensonge. On est alors dans la phase finale de la destruction.

Manier le sarcasme, la dérision le mépris


Le mépris est une arme de faible, il permet au faible de se protéger contre les sentiments désagréables que lui cause sa propre existence. La personne qui méprise se cachera toujours derrière un masque humoristique.
La dérision permet de faire tomber la méfiance, en effet cette personne se moque de tout le monde c’est dans son caractère, mais cela crée une mauvaise ambiance et retire la sincérité de tout dialogue.
La méchanceté et les calomnies, la première se basant sur des réalités et l’autre sur des mensonges, naissent d’une jalousie et d’une envie profonde de détruire une personne.
La personne qui utilise la dérision profite du flou pour diffuser ses idées auprès de la victime.
Le sarcasme est perçu par la victime comme un prix a payer pour pouvoir rester avec un partenaire, qui apparait au départ comme plaisant.
Le harceleur se base un peu sur le principe : pour ne pas être en difficulté il met les autres en difficulté. Le harceleur procède donc régulièrement à des petites piques, généralement en public, pour jouer sur le seuil de tolérance de la victime. En général les critiques sont trop anodines pour être véritablement relevées par la victime ou par les autres membres du groupe.
L’objectif est d’embarrasser l’autre, les coups sont si faibles qu’on ne sait pas s’ils sont innocents ou malveillants, du moins au départ. Il passe pour un taquin mais il s'attaque aux points faibles des individus.
L’agresseur s’arrange pour que la victime et les autres ne ressentent pas quand cela à commencé.
Les remarques blessent et il n’y a aucune gentillesse pour compenser ces remarques.
L’agresseur prend plaisir à s’opposer contrairement à sa victime. Le pervers narcissique aime bien changer de point de vue par plaisir de la confrontation. Il fait ça pour le plaisir de la provocation. La victime ne peut pas réagir car elle excusera le mauvais comportement par de la maladresse mais aussi car cela s’immisce lentement.
L’agresseur met cela en place discretement afin qu'il n'y ait pas de réaction.

Pour résumer, la déstabilisation à lieu car le harceleur: :

  • décide d’ignorer la victime
  • la ridiculise en public
  • dénigre devant les autres
  • lui supprime sa liberté d’expression
  • se moque en utilisant des points faibles et des complexes
  • fait des remarques peu aimables mais de manière implicite et indirecte
  • remet en cause les capacités de jugement et de décision de la victime

Utiliser le paradoxe

Lors d’une agression perverse, le pervers tente de mettre en doute sa victime. Elle perd son identité.
L’agresseur arrive à dire une chose verbalement et à exprimer le contraire non verbalement. Le principe du discours paradoxal est de mêler communication implicite et communication explicite. Mais l’agresseur nie l’existence de la partie implicite.
Le harceleur va commencer par semer le doute sur des sujets simples, des sujets de la vie quotidienne. Le harceleur va être d’accord avec une proposition tout en montrant qu’il ne l’est pas.
Le paradoxe est assez subtil pour que ça soit la victime qui s’interroge sur elle et non sur le harceleur. La victime peut essayer d’en parler mais elle se fera traiter de paranoïaque
Le paradoxe, dans la majeure partie des cas, vient du décalage entre ce qui est dit et comment c’est dit. Les témoins extérieurs sont donc perturbés aussi.
Le paradoxe rend la cible perplexe, n’étant pas sûre, elle aura tendance à caricaturer son propre comportement.
Les messages paradoxaux sont difficiles à détecter, c’est leur but, leur but est aussi de déstabiliser l’autre en l’enfermant dans des sentiments contradictoires. On le met dans le faux afin de mieux le contredire.
Face aux paradoxes, on a tendance à tout accepter même si notre voix intérieure nous dit de ne pas accepter. On ne peut pas se battre ni se réconcilier avec le pervers narcissique. Le pervers narcissique reste calme et froid.
Le sujet des discordes n’est jamais évoqué. La victime va accumuler car elle ne peut pas exprimer sa rancœur.
Seuls les pervers sont assez mauvais pour utiliser ces méthodes
Le pervers crée un transfert de culpabilité

Disqualifier

Le pervers va s’arranger pour détruire les qualités de sa victime et la forcer à croire qu’elle n’en a pas.
Le non verbal joue un grand rôle dans la destruction de la personne, les regards, les soupirs, mais aussi dans les paroles avec des sous-entendus des remarques et des allusions. Tout cela étant bien sur camouflé en plaisanterie.
La victime a des difficultés pour détecter si l’agression est bien une agression, elle ne peut donc pas se défendre
La disqualification transforme la victime, si on la traite de nulle elle deviendra nulle. Cela va même parfois plus loin en s’attaquant aussi aux proches de la victime.
On abaisse l’autre pour se sentir supérieur

Diviser pour mieux régner

Le pervers est très doué pour créer des zizanies. Le pervers crée des conflits en créant des rumeurs. Ou alors le pervers dévoile les véritables opinions des autres. Il peut bien sur mentir sur les propos.
Le pervers a pour but ultime de détruire mutuellement des personnes sans fournir d’effort, uniquement en manipulant ses deux cibles.
Les ragots, les privilèges le favoritisme mais aussi les rumeurs sont les armes du pervers en entreprise.
Le pervers fait tout pour maintenir sa cible dans un sentiment de haine. Le pervers reste à l’écart et s’amuse à jouer à l’arbitre imaginaire.
La victime ne peut pas attaquer directement, elle est paralysée.

Imposer son pouvoir

Pour imposer son pouvoir, le pervers passe par la prise de parole, il donne l’impression de savoir mieux que les autres, il donne l’impression qu’il détient LA vérité. Le pervers arrive à faire passer ses propos pour des faits universellement vrais. Le pervers passe pour une personne savante et de raison. Il emmène astucieusement ses cibles à penser la même chose que lui. C’est très efficace auprès des personnes qui ne sont pas sûres d’elle.
La victime sera donc subjuguée par le discours du pervers. La victime ne peut plus se rebeller sans être désignée comme une mauvaise personne, mais dans tous les cas le processus de soumission à l’autorité est si fort que la victime ne peut plus se soulever.
Le harceleur s’arrange pour que lui seul tire des bénéfices de cette relation. Le pervers réclame toujours des choses impossibles à réaliser.